C’est le plus grand des quatre siphons de l’aqueduc du Gier et le premier élément classé aux Monuments Historiques (1875). Sa réalisation tient d’une prouesse d’ingénierie.

Le franchissement de l’Yzeron était un véritable défi à l’époque de sa construction, il y a près de 2 000 ans : l’aqueduc devait traverser une dépression large de près de 3 km, pour une dénivellation de quelque 140 m.

Le siphon réalisé présente des caractéristiques uniques : 2 600 m de long (d’un réservoir à l’autre) et 123 m de flèche (hauteur entre le réservoir de chasse et la partie basse du siphon). Pour franchir la vallée et alimenter Lyon sans siphon, il aurait fallu superposer l’équivalent de 3 ponts du Gard, ce qui aurait été impossible.

La présence d’arches antiques largement évidées de l’intérieur est unique au monde.
Cette caractéristique fait du Pont siphon de Beaunant un élément exceptionnel.

Le réservoir de fuite du siphon se situait au sud de Sainte-Foy-lès-Lyon, où l’on a retrouvé ses fondations.

L’aqueduc traverse ensuite le plateau de Sainte-Foy-les Lyon en ligne presque rectiligne, en alternant secteur enterré et tronçons aériens porté par des murs ou des arches ( rue de Narcel et rue Georges Clemenceau). Il traverse ensuite le parc du Brulet où l’on peut voir une coupe du canal.

L’aqueduc arrive ensuite à Lyon.